dimanche 17 septembre 2006

FIRST THEY KILLED MY FATHER


FIRST THEY KILLED MY FATHER :
         A DAUGHTER OF CAMBODIA REMEMBERS
  
D'ABORD ILS ONT TUÉ MON PÈRE )

4è page de couv : 
"16 avril 1975 : Loung fête ses cinq ans. À Phnom Phen, elle mène une vie confortable, dans une famille heureuse. Loung est une enfant vive, insouciante, gâtée. Elle raffole des sauterelles grillées et adore son père. Elle vit comme une gamine de son âge. Mai 1977. Loung a sept ans. Son ventre menace d'exploser et on voit les os au travers de sa peau. Elle suce des morceaux de charbon et guette les poux pour tromper sa faim. Elle a déjà perdu son père et sa sœur Keav. Elle doit abandonner sa mère et ses autres frères et sœurs. Deux ans suivront avant qu'elle ne retrouve une existence un peu décente.
Voilà, racontée avec des mots simples, l'histoire de la petite Loung et de sa famille. Voilà, racontée par la bouche d'une enfant, la tragique épopée meurtrière des Khmers rouges au Cambodge. La torture aveugle, la paranoïa, la destruction des familles, la famine et l'humiliation quotidienne. L'idéologie folle de Pol Pot et des Khmers rouges imaginant une société idéale construite sur une seule classe sociale où les artistes, les intellectuels et "tous les porteurs de lunettes" représentaient un danger pour la nation ! "


"On a comparé ce témoignage au Journal d'Anne Frank. Avec raison, car la vision d'un enfant sur un monde dominé par l'aveuglement totalitaire – nazi ou communiste – est toujours un moment d'émotion. Leurs deux récits sont sans appel. Loung fut projetée de plein fouet dans cette réalité. Elle participa aux camps de travail, fut enrôlée comme "enfant-soldat", dû mentir sur ses origines, abandonna sa famille. Son père, sa mère et deux de ses sœurs ont péri, "comme deux millions de Cambodgiens, soit près du quart de la population du pays." Ce "devoir de mémoire" est dédié à ses parents."

"Loung Ung, qui vit maintenant aux États-Unis, est porte-parole de la Campaign for a Landmine-Free World (Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel), organisme qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 1997."

Bon - quoi dire pour commenter - ce livre se suffit à lui tout seul. C'est un témoignage difficile à lire, brut, sur lequel j'ai buté trois semaines alors qu'il est relativement court, et c'est toujours effarant et révoltant de lire les atrocités que peuvent commettre des groupuscules humains sur un pays, un peuple, des pauvres gens, des innocents, au nom d'une cause, d'idéaux soufflés par des dictateurs égoïstes et ivres de pouvoir, aujourd'hui encore nous ne sommes pas épargnés - les leçons du passé, ouais ouais... la folie des hommes...

2 commentaires:

  1. je viens de lire ce témoignage, oui c'est terrible et "aujourd'hui encore nous ne sommes pas épargnés". merci de tous ces livres édifiants.

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    1. Oui, on est bien loin des romans, la réalité peut être autrement plus dramatique... malheureusement!

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